• Idées en vrac sur la lumière dans le premier arc de The Promised Neverland

    Bonjour à tous !

    Aujourd'hui, j'ai décidé de vous présenter un article (étrangement spécifique) qui enfoncera à grands coups de pied toutes sortes de portes ouvertes. Pourquoi ? Eh bien, avec le dernier arc du manga qui commence lentement mais sûrement à prendre forme, je trouvais le moment approprié pour revenir sur ce motif qui structure toute la première saison de l'adaptation anime. Et puis à mon sens, cela reste quand même plus évocateur qu'une review (j'en ai d'ailleurs déjà fait une...) Attention, spoilers sur les 12 épisodes de l'anime. Cet article a été rédigé en partant du principe que ses lecteurs ont vu où connaissent déjà l'anime dont il est question. J'ai balancé en vrac sans trop développer différentes idées que j'avais, donc si les vôtres divergent, n'hésitez pas à me le faire savoir, rien n'est arrêté dans cet article !

    Enfonçons une première porte ouverte : le feu, en plus d'être un élément dégageant une certaine chaleur, est aussi utilisé comme une source de lumière. Associé ainsi à la lumière, il peut représenter l'espoir en plus de l'analogie traditionnelle avec la passion (voire le désir de vivre). Il s'agit aussi de quelque-chose dont on peu s'emparer... Non pas au sens propre (n'essayez surtout pas cela chez vous, les services d'urgences sont déjà bien assez remplis comme ça) - je pensais plutôt à la figure mythologique de Prométhée, titan qui a bravé l'interdit divin et volé le feu pour le donner aux hommes. Ce feu leur permettra de devenir des êtres plus avancés, et donc, d'une certaine manière, de s'épanouir en tant qu'hommes. Justement, c'est par les flammes que les enfants retrouvent leur liberté, puisque les protagonistes mettent le feu à l'orphelinat lors de leur évasion, action qui leur permettra de partir en quête d'un moyen de vivre comme des hommes et non plus comme du bétail destiné à la consommation des démons les plus fortunés.
    Je n'invente pas la porte que je viens d'enfoncer : cette imagerie est présente à plusieurs moments de manière plus ou moins subtile. Dès l'opening nous est offert un bon petit foreshadowing, puisque la scène où l'on voit l'allumette est quasiment identique à celle que l'on voit dans la fin de l'anime... En plus, il commence par le mot "Fire" - au moins, on sait à quoi s'en tenir1... Aussi, dans les illustrations, le trio est très souvent représenté avec des lampes à pétrole au milieu de l'obscurité. Certes, dans l'histoire, il s'agit d'un objet que les personnages utilisent régulièrement à des fins assez prosaïques. Mais le choix de reprendre cette imagerie dans les illustrations montre bien l'importance de cette image : cela donne aux trois protagonistes des allures de guide. Ce sont eux qui tiennent la lumière car c'est eux qui ont donné espoir aux enfants. Après tout, ils portent à eux trois la responsabilité du plan d'évasion.

    (spoilers) Idées en vrac sur la lumière dans le premier arc de The Promised Neverland

    D'ailleurs, vous remarquerez que la lampe à pétole est un objet bien pratique : en plus d'être aesthetic™, il s'agit d'un objet qui permet de garder le feu à bout de bras : c'est pourquoi la lampe est aussi synonyme d'espoir dans le deuxième ending, appelé justement Lamp (je ne vous ferait pas l'affront d'une traduction). Et effectivement, bien que Norman soit dans cet épisode là envoyé aux démons, l'espoir ne diminue pas et son plan sera malgré tout mené à bien. Cette même lampe est aussi celle que portent les enfants quand ils vont à la mort, ce fait de cet objet une figure paradoxale.
    Une autre mention de la lumière et de la lampe est faite dans l'ending principal, Zettai Zetsumei : entre les paroles et les images, l'ending fait je trouve bien le lien entre Emma, Norman, Ray et Isabella et son amour de jeunesse. Isabella a renoncé à l'évasion après la mort de ce dernier pour choisir l'alternative la plus raisonnable qui lui était offerte pour rester en vie : devenir une mère. Les enfants de Gracefield, guidés par Emma et Ray, iront cependant au bout de ce qu'elle n'aura pas pu réaliser. D'ailleurs, la scène de l'incendie (la fameuse) rend une partie de son humanité à Isabella : bien que cela signe pour elle son arrêt de mort, cela lui offre aussi l'occasion de vivre ses derniers moments en tant que femme et en tant que mère. Au final, Giga spoil, ne lisez pas si vous n'avez pas entamé l'arc final =on peut dire que cette figure du renoncement à l'espoir amorce le parallèle entre Isabella et Norman, bien que cela ne se fasse pas exactement de la même façon pour les deux personnages. Isabella choisi de vivre, en donnant aux enfants une vie aussi correcte que possible pendant leur courte existence, faisant d'elle un allié des démons. Norman choisi la voie qui lui parait la plus raisonnable, celle du génocide de tous les démons, faisant de lui une figure très ambivalente.=

    J'arrive donc ici à ma dernière porte ouverte à enfoncer : Emma est un personnage solaire. Tout chez elle l'évoque. Que ce soit son caractère -  elle est impulsive, dynamique, optimiste et d'un naturel joyeux, ou son apparence physique - ses cheveux roux et en bataille sont presque ostentatoires à côté de ceux des autres personnages. Ce n'est pas pour rien que c'est elle qui porte l'espoir dans la série avec ses projets fous : faire évader tout le monde, retourner à l'orphelinat pour chercher les derniers, *spoil* aller rencontrer celui qui fait les règles comme telle une Edward Elric des temps modernes - damn, les gamins n'ont-ils aucun chill dans ces séries ?- etc.

    Le manga n'est pas encore terminé, et sa très bonne adaptation en anime est encore plus loin de l'être. Ainsi je m'avance peut-être trop en disant que The Promised Neverland est une série sur comment l'être humain cherche, ou renonce à chercher la lumière.

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    1 (Je rigole, j'étais quand même surprise quand je l'ai vu)

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    2 commentaires
  • *omg* Bonjour à tous !

    Aujourd'hui je vais me livrer à l'activité que je pratique le mieux : raconter ma vie. Je viens justement de rentrer de mon erasmus, c'est donc l'occasion parfaite pour ce-faire ! Pour tout avouer, je ne pense pas que ceci sera un article de bilan - peut-être en ferais-je un dans les semaines à venir, mais pour le moment, c'est encore beaucoup trop frais. Je ne suis même pas sûre d'avoir pleinement réalisé que j'étais rentrée définitivement, et j'ai encore des valises envoyées par la poste à réceptionner (ainsi qu'un vélo, qui était sensé arriver en même temps que moi hier mais qui a décidé de passer une nuit de plus à Paris Charles de Gaulle, mais c'est encore une autre histoire).

    Alors, du coup, rentrer d'erasmus, ça fait quoi ? Eh bien déjà, ça fait très bizarre. Déjà parce que c'est dire au revoir à tout ceux que tu as rencontré pendant un an ainsi qu'à tes habitudes, etc. et qu'il faut ensuite reprendre les habitudes de chez toi ! Mais c'est aussi le moment de s'occuper de toute la paperasse chiante : formulaires de départ, envoi des notes, candidatures de master, courir à droite à gauche pour des questions de bourses, de paperasse encore.... Le tout saupoudré des fameuses valises à faire. Le défi ? Faire rentrer un an de vie dans quelques valises, le plus simple étant de s'en faire envoyer une partie. Partir dans l'union européenne a cet avantage que les envois postaux sont relativement abordables, mais j'en ai quand même eu pour une petite centaine d'euros de bagages au total (en comptant le prix des bagages en soute, non compris dans mon billet classe économique). Si comme moi, vous avez décidé d'acheter un vélo sur place, pensez à le revendre plutôt que le prendre avec vous, sous peine de vous retrouver à batailler dans un aéroport blindé avec un carton de 101*175 centimètres - personnellement c'est ma mère qui s'en est chargée pour moi, mais vous voyez le genre de délire.

    Aussi, le nombre de choses que l'on voit en Erasmus dépend beaucoup de son emploi du temps, de son rapport au travail et de son budget. Bien sur, les étudiants internationaux non-européens - ceux que j'ai rencontrés étaient principalement chinois, coréens et japonais, mais c'est le hasard de la composition des groupes de la journée d'intégration qui a voulu cela - visitent beaucoup plus l'europe que leurs confrères européens quand ils viennent, pour des raisons évidentes. Il me sera beaucoup plus facile d'aller en Italie à l'avenir, donc je ne me suis pas précipitée pour le faire cette année. Je pense que j'aurais du prendre le temps d'aller dans les pays limitrophes des Pays-Bas (l'Allemagne, le Danemark...) car ils sont quand même relativement éloignés de là où j'habite en France, mais je me suis fait surprendre par le temps (et mon budget). Même si l'année Erasmus n'est pas une année de vacances, je pense qu'il est bien de prendre le temps de voir un peu du pays - je n'ai pas visité le nord ou le sud des Pays-Bas car cela faisait énormément de transports dans la journée (6h), mais j'ai quand même fait l'essentiel de la hollande du nord et du sud, alors je me dis que ça compense.

    Pour tout avouer, je pensais qu'un an loin de ma famille et mes amis serait difficile, mais j'ai eu l'occasion de rentrer deux fois pendant mon séjour et j'ai eu quelques visites de leur part, alors c'est allé. Le deuxième semestre a été assez dur niveau moral mais cela n'a jamais été à cause du pays en lui-même. Honnêtement, je suis vraiment très triste de rentrer et si j'avais pu faire un an de plus là-bas, je l'aurais fait. La perspective de rentrer dans ma ville d'études en France me déprime presque quand je pense au cadre que j'ai pu avoir là-bas, mais bon, la vie est aussi faite d'au-revoir ! J'avais tellement peur de vouloir rentrer plus tôt que je n'avais jamais envisagé le cas de figure opposé : ne pas vouloir partir (d'ailleurs, je ne sais pas si vous sentez dans cette article que je ne suis pas encore partie dans ma tête). Je ne me projetais tellement pas rentrée en France, le trou noir était tel quand j'essayais de me projeter au-delà de Schiphol - l'aéroport d'Amsterdam - que je n'aurais pas été surprise si mon avion s'était écrasé en route.

    Une des choses pour lesquelles je suis reconnaissante, c'est que j'ai aussi eu l'occasion de rencontrer et de discuter avec des néerlandais. Beaucoup d'étudiants erasmus ou étrangers se plaignent de ne pouvoir parler qu'avec d'autres étudiants en échange, et j'avais peur d'avoir le même problème ! Je voudrais remercier la néerlandaise plus extravertie que moi qui a décidé de me prendre sous son aile (lol).

    Enfin bref, je vais terminer ce non-bilan (qui ressemble tout de même un peu à un bilan.................) en disant que je réalise la chance que j'ai d'avoir pu faire l'expérience de la vie à l'étranger ! Je suis vraiment très heureuse d'avoir pu profiter de cette opportunité. Si jamais vous avez l'occasion d'en profiter aussi, n'hésitez pas :)
    (par contre j'ai vraiment honte, je suis quasiment sûre d'être la seule étudiante qui n'a pas progressé en langue durant son séjour, c'était quand même assez fort pour être noté)

    Des bisous !

    Mrs. Swadloon

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