• Tamen de Gushi

    Bonjour à tous !

    Comme ma *frénétique* fréquence de mise à jour vous l'a sans doute indiqué : je suis bien trop fainéante pour mettre à jour mon blog de façon régulière, en parlant de mes découvertes au fur et à mesure. Du coup, je vous propose un compte rendu que j'essaierai de garder relativement bref, avec les différentes choses que j'ai lues et vues ce mois-ci ! Je ne garantis pas de renouveler l'expérience pendant les mois à venir ou de garder ce format, mais bon, si chaque article rédigé nous engageait à faire une série, je ne serais pas rendue !

    Les films

    • Detective Pikachu

    Je voulais voir ce film dès que la première bande annonce est sortie cette hiver - mais j'ai procrastiné son visionnage jusqu'à ce que mon copain me traîne au cinéma par une (trop) chaude journée d'été. Franchement, c'était plutôt sympathique - ça ne révolutionne pas le genre, mais bon, attendons-nous vraiment de la Pokémon Company qu'elle révolutionne le cinéma ? Pas moi en tous cas (ce serait prendre le risque d'être déçu). Si quelques moments du scénario sont clairement prévisibles ou déjà vus, les personnages et l'univers sont assez attachants pour que cela n'entache pas vraiment le plaisir ! L'aspect que j'ai le plus aimé dans ce film est la manière dont les Pokémons ont été rendus réels : ils ne sont pas inutilement effrayants ou dégoutants, et se fondent bien avec la masse. Enfin bref, tout ça pour dire, ce n'est pas le film du siècle, mais il vaut le coup si vous aimez Pokémon.

     

    Les séries

    • Good Omens

     Un démon et un ange amis qui essaient d'arrêter l'Apocalypse, qu'est-ce que ça donne ? Et bien, ça donne une série de six épisodes très réussie et assez drôle, qui vaut largement le coup d’œil. Il s'agit d'un de mes coup de coeur du moment, comme peuvent en témoigner les malheureux qui me suivent sur mon compte Twitter. J'en ai aussi parlé dans un article dédié - il ne s'agit sans doute pas d'un de mes meilleurs articles, mais il a le mérite d'être plus détaillé. Personnellement, je suis une grande fan des personnages attachants et du ton décalé.

    • Abyss

    Abyss est un drama coréen - mais vu qu'en coréen une série est aussi appelé un drama, je suppose que je peux en parler ici. On y découvre l'histoire de Cha Min, un homme assez fortuné et à la position avantageuse dans une entreprise de cosmétiques, mais possédant un physique ingrat. Il est ami depuis longtemps avec Go  Se Yeon, une magistrate au physique fantastique. Un jour, Cha Min meurt, mais se fait ressusciter par l'Abyss, une orbe dont les pouvoirs permettent à son détenteur de ressusciter les gens - et qui affiche aussi ses conditions d'utilisation en gros caractères gras, mais juste au moment où celles-ci entrent en vigueur, ce qui est une technique que tous les assureurs aimeraient avoir à leur disposition. Après sa résurrection, l'apparence de Cha Min change cependant et il devient beau gosse. Il n'a pas le temps de comprendre vraiment sa nouvelle condition que Go Se Yeon se fait assassiner : il la ressuscite alors. Elle n'aura pas la chance de devenir belle gosse, et deviendra plus laide, mais cela importe peu. Sous leur nouvelle apparence, ils enquêter sur le meurtre de Go Se Yeon, et essayer d'arrêter le coupable. Bien que certains effets soient assez cheap, le scénario est globalement cohérent et assez prenant - on a vraiment envie de voir comment les personnages vont se débrouiller et on ne s'ennuie pas vraiment, ce qui vaut le coup d'être relevé puisque les épisodes durent environ une heure. Le suspens et les surprises sont aussi assez bien gérés, ce qui fait jusque l'à d'Abyss une très bonne série pour passer le temps !

    • Stranger Things

    J'ai commencé à regarder cette série tout à fait par hasard (je cherchais juste quelque-chose à regarder pendant un repas avec ma mère), et ce qui devait nous occuper 45 minutes, soit le temps d'ingérer notre salade, aura fini par nous occuper pendant cinq autres épisodes la même soirée. J'avais peur que la série fasse vraiment déjà vu, puisqu'elle parle d'enlèvement de personnes par une créature surnaturelle dans une petite ville américaine, ce qui n'est pas très original. Mais même si certains éléments rappellent d'autres oeuvres du genre comme Alien, le tout est vraiment très bien mis en place et est très prenant. Une fois qu'on a mis le nez dedans, dur d'en ressortir avant d'avoir tout fini ! Le scénario est très bien écrit et les personnages très attachants. Bref, ce fut une découverte vraiment surprise, mais qui valait le coup.

    Animes

    • Sarazanmai

    Sarazanmai, c'est l'anime que je n'attendais pas du tout cette saison, et qui a fini par le plus me marquer. C'est amusant, car c'est exactement ce que m'avait fait Mawaru Penguidrum, du même créateur, Kunihiko Ikuhara - je me suis jetée dans l'anime juste pour ça, et je n'ai pas regretté une seule seconde. Le premier épisode à de quoi faire imploser toute personne ne sachant pas dans quoi elle se lance. En gros, un Kappa prend le shirikodama de trois adolescents qui n'ont à priori pas grand chose à voir entre-eux, Kazuki, Toi et Enta. Cela les transforme en kappa, et ils vont devoir combattre des zombies en extrayant des petites boules de leur anus. D'ailleurs, le shirikodama est l'organe contenant les désirs, aussi contenus dans l'anus... Si tout cela ne semble pas très ragoutant au premer abord  - surtout les flash-back qui apparaissent au moment de l'extraction, sobrement appelés "écoulements" - l'anime raconte de très belles histoires de relations humaines et des liens humains qui sont importants. Comme à son habitude, Kunikiho Ikuhara utilise beaucoup d'images et de métaphores, ce qui fait que je vais sans doute devoir revoir l'anime pour pouvoir tout comprendre. En tous cas, il s'agit d'un anime très beau, qui raconte assez bien différents récits d'amours fraternels, et peint sans détour des histoires d'amour ou d'attirance homosexuelle. Il ne s'agit pas d'histoires fétichisées, ce qui change agréablement. Enfin bref, si vous voulez voir des histoires bien construites, rire, pleurer, et des loutres déclarer qu'elles sont des concepts abstraits : foncez voir Sarazanmai, il s'agit d'un anime important et vous ne serez pas déçus. Le tout est disponible légalement chez Wakanim.

    • Aggretsuko (saison 2)

    Aggretsuko est un anime de Netflix qui met en scène la mascotte éponyme de Sanrio. On y suit ses aventures d'employée proprette, se demandant si elle ne devrait pas se marier de jour........... Et d'habituée du karaoké la nuit, où elle chante avec acharnement sur du métal. C'est un anime sympa pour passer le temps, et il est facile de se reconnaître dans les déboires quotidien de l'héroïne !

    • Fruits Basket

    Il s'agit de la (seconde) adaptation en anime du manga du même nom. Si jamais vous aimez les shojos, n'hésitez pas et foncez : c'est une très bonne série ! On y suit les aventures de Tohru Honda, une collégienne typique et optimiste... Et ce, malgré la mort de sa mère, qui l'a laissé dans une situation précaire. Contrainte de vivre avec son oncle, ce dernier se retrouve à devoir vivre chez des proches le temps que soient terminés des travaux dans sa maison : il demande alors à Tohru d'aller s'installer provisoirement chez des amies à elle. Cependant, cette dernière ne souhaite déranger personne et décide de vivre seule dans une tente. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle s'est installée sur le domaine des Soma, une famille particulière dont une partie des membres à le pouvoir de se transformer en un des animaux du zodiac chinois... Elle se retrouve à vivre chez eux presque par hasard, et découvre leur secret avant de devenir leur maman. Comme ça, on dirait qu'il s'agit d'un shojo classique : et c'est vrai. L'héroïne est un peu cruche sur les bord, on a le traditionnel duo mec-super-colérique-trop-dark/mec-trop-bg-et-aimé-de-tous-avec-qui-l'héroïne-devient-amie, et une situation qui ressemble à un triangle amoureux. Mais cette série recèle des moments très durs, poignants et touchants : c'est vraiment un incontournable du genre et l'adaptation y fait vraiment honneur, avec une très bonne réalisation et des graphismes charmants. Si jamais, c'est disponible chez ADN, au rythme d'un épisode tous les vendredi.

    Les bandes-dessinées

    Holiday Junction

    • Holiday Junction (manga), Japon

    Holiday Junction est un seinen de Shinzou Keigo publié en 2016. Il y raconte, au travers d'histoire courtes, des instants de vies : qu'il s'agisse, de couple, de chats... On y suit, le temps de quelques pages, un moment dans la vie des protagonistes de l'histoire, et on repart. Certaines histoires sont dérangeantes : je pense notamment à Je déteste les jolies filles, qui nous montre de la pédophilie. Ma préférée est en tous cas Une année dans la vie de Bunbun, chat domestique, qui m'a fait verser ma petite larme. Le trait est rond, épuré et très joli à l'oeil, cela rend agréable la navigation parmi les différentes tanches de vies, qui nous montrent la variété et la fugacité des désirs humains. J'ai refermé le volume avec une certaine mélancolie... Le tout est disponible chez Lézard Noir pour 13€.

    • Tamen de Gushi/Their story (webcomic), Chine

    Tamen de Gushi est un webcomic dessiné par Jiu Tan qui raconte l'histoire d'amour entre Qiu Tong. C'est de là qu'est extraite l'illustration que j'ai choisi pour cet article. J'aime beaucoup son style graphique, qui est un régal pour les yeux ! Concernant l'histoire du webcomic, il s'agit d'un mélange de shojo-ai, de tranche de vie et de comédie : on y suit l'histoire de deux lycéennes qui tombent amoureuses et se mettent ensemble. Les chapitres alternent entre l'avancée de l'histoire entre les deux héroïnes, des gags, des histoires annexes... Le tout donne une impression de douceur que j'ai rarement rencontré dans un webcomic. Dommage que ça ne soit disponible légalement nulle part, car c'est à mettre dans toutes les mains.

    • BJ Alex (webcomic), Corée [CONTENU EXPLICITE]

    BJ Alex est un webcomic yaoi dessiné par Mingwa et il m'a laissé tellement, mais alors tellement partagée que j'ai même hésité à en parler ici. S'il est étiqueté comme un yaoi, il n'est à ne surtout pas mettre en toutes les mains car certaines scènes relèvent carrément du hentai - bd à caractère pornographique explicite, pour faire simple. En gros, on y suit l'histoire de Dong Gyun, un étudiant à l'université qui tous les soirs à 10h, s'enferme dans sa chambre pour se masturber devant les vidéos d'Alex, qui diffuse en live des contenus à caractère sexuels impliquant sa personne. Un soir, il boit trop à un événement organisé dans son université et se fait ramener par l'élève parfait et super populaire, et découvre qu'il s'agit en vérité d'Alex. S'en suit plusieurs parties de scrabble endiablées. Si les dessins sont plutôt jolis (et Alex sacrément comestible, on va pas se mentir), j'ai des doutes sur l'histoire qui est représentée. Elle a beau être prenante, la relation qu'elle montre n'est quand même pas très saine (voire carrément toxique), et on y retrouve même des scènes de viol. C'est pourquoi je pense qu'il ne faut pas mettre cette série entre toutes les mains, et surtout pas entre celle de lecteurs ou lectrices qui n'ont pas les outils pour appréhender ce type de relations : ce n'est pas quelque-chose qui doit être pris à la la légère ou romantisé, comme on tendance à (trop) souvent certains auteurs. Cependant, si vous aimez le yaoi et que le portrait que je viens de vous faire ne vous rebute pas, vous pouvez vous aussi sortir la boite de kleenex et aller passer du bon temps en compagnie d'Alex et Dong Gyun.

     

    •  Are you going to eat ?/밥 먹고 갈래요? (webcomic), Corée

    Are you going to eat? est un webcomic tout mignon illustré par Oh Myo. Il s'agit d'un mélange de shojo et de slice of life qui suit le quotidien de Baek Mi (et occasionnellement de son compagnon), en mettant l'accent sur son intérêt pour la nourriture : sa préparation, les recettes, l'achat d'ingrédients... J'ai découvert cette série très douce sur le Naver Webtoon coréen, mais elle ne dispose malheureusement pas de traduction officielle pour le moment. En tous cas, c'est rafraichissant (même si ça donne faim), n'hésitez donc pas à aller y jeter un oeil si jamais vous avez besoin d'un bol d'air frais (ou d'un bol de soupe).

    Are you going to eat?

    Voilà voilà, je pense que j'ai fait le tour !

    Je suis désolée si cet article était très long (ça me donne un peu la même impression de quand je me retrouve à faire un véritable ménage de printemps quand je dois ranger ma chambre, alors que je pourrais m'y atteler toutes les semaines). J'avoue être impressionée si vous êtes arrivés jusque ici. J'espère que vous aurez au moins trouvé quelques titres intéressants :) Si jamais vous avez aussi lu/vu des choses qui s'y trouvent, n'hésitez pas à m'en donner votre avis, c'est toujours intéressant d'avoir des retours ! o/

    A bientôt j'espère ~

    Mrs Swadloon

     

     

     

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  • Bonjour à tous !

    Aujourd'hui, je voudrais vous parler du dernier bébé d'Amazon Prime : Good Omens. Cette série est une adaptation du (très bon) livre homonyme de Terry Pratchett (rip) et Neil Gaiman, dont le titre français est De bons présages. En ce moment, beaucoup de monde en parle - la présence de David Tennant dans le cast principal n'y est sûrement pas pour rien - mais est-ce que cette série vaut vraiment la hype qu'elle a généré ? Je pense très sincèrement, et sûrement très partialement, que oui.

    Mais Good Omens, ça parle de quoi ? Principalement, d'Apocalypse, d'Antéchrist, d'anges et de démons. En effet, l'Apocalypse est pour bientôt : suivant le Grand Plan Divin, l'Antéchrist a été envoyé sur Terre. Il ressemble à un enfant tout ce qu'il y a de plus normal, qui devra être échangé avec le bébé d'une importante famille américaine. Sauf que l'échange s'est mal passé, et l'Antéchrist se retrouve malencontreusement dans une famille anglaise tout ce qu'il y a de plus normale... Ce qui change la donne pour Aziraphale et Rampa, l'ange et le démon chargés de veiller sur l'Antéchrist et doivent maintenant le retrouver. Surtout qu'après près de 6000 ans de vie sur Terre, ces derniers se disent que finalement, on y est peut-être mieux qu'en enfer ou au paradis...

    À vue de nez, on pourrait penser à une série du type Supernatural, mais ce n'est pas du tout le cas. Le ton est relativement différent. Si la série a un ton humoristique assumé et des moments vraiment très drôles, je ne suis pas non plus sûre qu'il s'agisse aussi d'une série vraiment comique. On y suit principalement les déambulations d'Aziraphale et Rampa parmi leurs 6000 ans parmi les humains ; on s'aperçoit qu'au final, ils ont plus en commun entre eux et avec les humains qu'avec leurs supérieurs respectifs. On y découvre aussi des personnages aussi variés tels qu'une troupe d'enfant, des cavaliers de l'apocalypse, une sorcière, des chasseurs de sorcières plus ou moins douteux, une travailleuse du sexe/voyante...

    La série est une très bonne adaptation du livre, et j'avoue ne pas vraiment être sûre duquel je préfère.La perspective est différente : la série est d'avantage centrée sur la relation Rampa/Aziraphale, ce qui fait que de nombreux fans les voient bien dans une relation intime, ce qui semble une déduction beaucoup naturelle pour qui n'a regardé que la série que pour qui a seulement lu le livre. Le livre lui, s'il donne quand même à l'ange et au démon un rôle central, donne aussi plus d'importance à l'Apocalypse qu'à la relation entre les deux personnages (d'ailleurs, le livre s'ouvre sur la création du monde et sur l'échange de l'antéchrist, quand la série montre Aziraphale et Rampa au jardin d'Éden puis l'échange de l'antéchrist). L'humour des auteurs est excellent : il est parfois absurde, juste drôle, voire incisif...  Beaucoup de ses messages sont encore d'actualité, si bien que j'ai demandé à ma soeur, qui m'avait recommandé la lecture du livre, s'il s'agissait d'une oeuvre récente. À mon sens, c'est ce qui en fait la saveur : sous couvert d'humour et d'apocalypse, on y trouve un portrait très fidèle de l'homme, et des messages assez forts. C'est la première fois depuis longtemps que j'ai été aussi absorbée par un livre, et que je rigole à voix haute devant une série et un livre (quand certaines scènes étaient reprises d'un support à l'autre, j'ai rigolé les deux fois). Puis, est-ce qu'une série qui contient une voiture maudite qui change toutes les cassettes restés plus de deux semaines dedans en cassettes de Queen et des plantes terrifiées peut vraiment être mauvaise ? Je ne pense pas.

    Mais du coup, faut-il choisir le livre ou la série ? Personnellement, je vous dirais de faire en fonction du format qui vous convient le mieux. Et si vous n'arrivez pas à choisir, faites comme moi, et dévorez les deux : la série ne fait que 6 épisodes, et le livre ne fait que 440 pages. De quoi meubler vos après-midi d'été, si vous faites parti des chanceux qui auront des vacances.

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  • Aujourd'hui, cela va faire à peu près une semaine que j'ai reçu mes affectations en Master : pour ceux qui ne le savent pas, on constitue des dossiers (un par formation) que l'on envoie.

    Deux mois plus tard (dans mon cas), on reçoit par mail un petit message propret qui nous informe de si on est retenu ou pas.

    À ma grande surprise, j'ai été retenue partout (il faut dire que les formations que j'ai demandé n'étaient pas particulièrement sélectives).

    (Pourquoi ai-je été surprise me direz vous alors ? Ma grande amie l'anxiété).

    Il fallait donc faire un choix : mais comme dit précédemment, j'ai candidaté partout juste par sûreté. Les formations me plaisaient également. Il fallait donc départager des formations que je n'avais déjà pas été fichue de départager au moment de ma candidature.

    Fichtre alors*
    *(ce qui, loin du filtre de politesse apporté par la rédaction de ceci sous forme d'article, a sûrement donné sur le moment quelque-chose comme "sa mère").

    Je me retrouve donc avec quelques jours pour choisir entre une formation à Grenoble et une à Montpellier.

    Je médite longuement. Je regarde les plaquettes. Je me dis que plus je les regarde, plus j'ai l'impression que c'est la même chose. J'envoie un message à mon copain qui me répond :

    "Ah oui, je connais ce sentiment. Mon cerveau fait ça quand je ne veux pas prendre de décision"

    Serais-je victime d'un biais cognitif généré par mon cerveau pour se protéger d'une décision trop difficile à prendre ? A ce moment-là, je me dis quelque-chose comme

    Fichtre alors*
    *(ce qui, loin du filtre de politesse apporté par la rédaction de ceci sous forme d'article, a sûrement donné sur le moment quelque-chose comme "bordel fait chier").

    Qu'à cela ne tienne : je ne me laisserai pas avoir ! Alors je continue ma méditation. Je recopie les plaquettes : j'espère qu'en les fixant suffisamment, j'aurais une sorte d'illumination.

    Je ne trouve pas. Je descends au salon prendre un thé. Je dis que je ne sais pas quoi faire concernant mes masters : à cause du ventilateur (motivé par le pic de chaleur), ma mère n'entends que la première partie et me suggère que nous allions à la mer. Nous allons à la mer.

    Je commence Good Omens

    Je ne trouve pas (mais je trouve Good Omens très drôle).

    Pendant ce temps, la France entre en alerte rouge canicule. Dans l'Hérault, je département où se trouve mon université, on annonce un pic de chaleur pouvant aller jusqu'à 46°c localement. Les fortes chaleurs ont raison des climatiseurs de la salle des serveurs de mon université, provocant ensuite la coupure de tous les équipements informatiques de l'univeristé pour le week-end.

    Sur ces serveurs se trouvent toutes mes informations pour valider ma candidature à Grenoble (ce qui doit être fait avant mardi).

    Je dis : "ce serait drôle que je me retrouve à Montpellier à cause d'une panne informatique"

    Je ne trouve pas ça drôle du tout.

    Je continue de contempler mes plaquettes.

    Mon père m'appelle "Montpellier ce serait quand même plus simple" "je ne vais quand même pas me retrouver à Montpellier par flemme". Je lui dis qu'il sera le premier informé quand je prends ma décision.
    En fait, j'ai dit ça à un peu tout le monde, mais bon, on sait tous que ces formules pompeuses relèvent du pieu mensonge. Ce n'est pas très grave, car il a l'air nettement plus préoccupé par le fait que toutes les tortues aient décidé de pondre en même temps. Il y a environs 20 œufs, ce qui fait beaucoup beaucoup de tortues.

    Misère !*
    *(ce qui, loin du filtre de politesse apporté par la rédaction de ceci sous forme d'article, a donné exactement la même chose, car je dois être la seule personne de moins de 80 ans à encore utiliser misère à l'oral. J'ai cependant ajouté qu'au pire, on pourrait faire de la soupe).

    .Lundi matin arrive. Les équipements informatiques de l'université son rétablis. Je regarde la procédure de première inscription à Grenoble : elle est très compliquée.

    Je montre enfin les deux plaquettes à ma soeur : "tu ne trouves pas que c'est presque la même chose ?".

    Elle regarde, fait une référence au mot croustilune, puis me dit que si.

    Bon bha, ce sera Montpellier du coup. Tellement plus pratique.

    "L'histoire du bug informatique est quand même plus drôle, ça fait une bonne accroche pour ceux qui écriront ta biographie" comme si je racontais pas déjà assez ma vie ici.

    Tout ça pour ça. Dans ma tête, c'est tellement bizarre que c'est comme-ci j'avais encore à choisir.

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